Guesdon is back !

24/03/2012 21:36

 

Le dernier coup de Guesdon

Une fracture de la hanche en janvier a failli lui couter sa dernière saison. Revenu plus tôt que prévu, le Breton de 40 ans sera remis à temps pour disputer Paris-Roubaix le 8 avril. Une sortie par la grande porte quinze ans après son succès sur les pavés du Nord.

Le Breton est têtu. Têtu et costaud. A 40 ans, Frédéric Guesdon prépare sa sortie avec une hanche en vrac. Fracture de la crête iliaque le 17 janvier sur le Tour Down Under. Verdict des médecins : 3 mois d’arrêt. Le coureur de la Française des Jeux, qui dispute sa dernière saison, bénéficie d’un contrat de 4 mois concocté par Marc Madiot pour emmener son grognard jusqu’à Paris Roubaix. Sa fin de carrière part en quenouille. Clap de fin en catimini. Mais à son retour en Bretagne, bonne nouvelle. Le corps médical est moins pessimiste, le quadra devrait pouvoir revenir après seulement un seul mois d’interruption.

 


Depuis, Guesdon a passé la surmultipliée pour se présenter sur les pavés du Nord avec tous ses moyens. « Je ne compte pas gagner, mais faire bonne figure et ne pas avoir de regrets. » Une semaine de home trainer puis des sorties à vélo. « C’était pas évident sur les premières », confie-t-il. Le 14 mars, il a repris la compétition à Nokere, en Belgique. Ce vendredi, il s’aligne sur le Grand Prix E3 et enchainera avec les 3 Jours de la Panne suivis du Tour des Flandres. « Je suis fait pour les classiques plates, c’est mon truc, j’ai toujours aimé ça. »
17e participation à Paris-Roubaix
Mais rien n’égale l’enfer du Nord, la trouée d’Arenberg, le peuple et les oriflammes du Hainaut, de la Flandre, du Braban, de l’Artois.... « Faut l’avoir dans la tête, glisse-t-il. J’aime mieux passer les pavés que les cols. J’aime quand sa frotte. » Dernier vainqueur français, en 1997, le Breton sera donc au départ de la 106e édition de Paris-Roubaix (pour sa 17e participation !), même si tous les yeux seront braqués sur Sylvain Chavanel (Quick Step), meilleure chance tricolore.

Mais le vétéran jouera sa partition sur cette dernière course de sa carrière. Et il le sait. « Dans trois semaines, je vais faire le chemin mais en sens inverse. J’y pense petit à petit. Mais c’est normal, il y a la relève et ça fait 25 ans que je fais du vélo dont 18 en pro. » Toutefois, le coureur avoue une légère « appréhension à retourner dans le peloton » après sa chute en Australie. Mais c’est « pour bien finir ». Et raccrocher le vélo sans regret.