Le président d'Ajaccio en état de santé grave après 50 jours de grève de la faim.

 

L’ACA n’oublie pas son président

Au plus mal après plus de 50 jours de grève de la faim, Alain Orsoni suscite l’émotion de ses joueurs, bien décidés à décrocher le maintien pour l’aider dans son combat.

 

 

Alain Orsoni est dans un état grave. Lundi, alors qu’il entamait son 50e jour de grève de la faim, le président de l’AC Ajaccio a perdu connaissance l’espace de quelques minutes. « La situation va devenir très critique si le président n’arrête pas sa grève de la faim dans les 48 heures », a indiqué son médecin sur le site de l’ACA. Le combat que mène Orsoni depuis le 13 février ne concerne pas le club qu’il préside depuis 2008. Le patron corse se bat pour la libération de son fils, Guy, en détention préventive depuis onze mois pour des affaires d’assassinats qu’il nie farouchement. « La cause qu’il défend est personnelle, confirme Karl Medjani, défenseur de l’ACA. Le groupe est totalement en dehors de ça. »
Cela ne l’empêche pourtant pas les joueurs d’Olivier Pantaloni de penser à leur boss. Et de jouer un peu pour lui aussi. « A chaque match, on essaie d’avoir une pensée pour notre président, confie  Jean-Baptiste Pierazzi, capitaine de l’ACA, proche d’Alain Orsoni. On essaie de gagner pour lui. On se le dit entre nous. Il est très apprécié. »
Pierazzi : « On essaie de gagner pour lui »
Depuis le début de la grève de la faim du président ajaccien, l’ACA n’a perdu qu’une seule fois en sept matches (4-1 face au PSG). Et il est passé d’une très inconfortable 17e place au 15e rang de Ligue 1. « La meilleure façon de soutenir notre président est de faire de bons matches chaque week-end », appuie Carl Medjani. Pierazzi enchaîne : « Cela donne encore plus envie d’arracher le maintien. Ce sera un poids en moins pour lui aussi. Ça fait mal de voir dans cet état. Ça nous touche et ne nous laisse pas indifférent. Quand je suis monté le voir il y a quelques temps, il semblait déjà fatigué.» Cette semaine, son état s’est donc aggravé. Samedi, dans leur stade François-Coty, face à Saint-Etienne, les Ajacciens penseront encore plus fort à Alain Orsoni.